Les hommes soignent leur corps, mais également leur tête. En Ethiopie,
les prêtres chargés de la santé mentale utilisent une cohorte de
personnages angéliques et fantastiques pour signifier ce qui peut
traverser la tête des malades qui leur demandent de l'aide et pour fixer
leur attention. Sur parchemins, les prêtres dessinent ces anges néfastes ou
bénéfiques accompagnés de figures géométriques symboliques, de croix,
parfois dans un décor de formes géométriques ou animalières. Après avoir « parlé aux anges » et prié, ils roulent ces parchemins et les confient aux malades afin qu'ils soient protégés
et guéris.
A l'atelier, chaque enfant choisit un personnage qui le séduit et analyse
oralement les détails qui le caractérisent : dessin de la bouche et des
yeux, expression, attributs et environnement, multiplication fantaisiste des parties
du visage ou du corps, et propose une explication de ce qu'il voit qui est
débattue par le groupe. Il commence ensuite les inscriptions au trait noir avant d'utiliser la couleur.
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